Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? Il y a de cela deux semaines, nous avions parlé du siège de Gergovie. Je vous invite d’ailleurs à aller lire cet article si vous ne l’avait pas déjà fait car aujourd’hui, nous allons voir la suite de l’histoire avec le siège d’Alésia. Ici, nous verrons donc le contexte de la bataille, qui a-t-elle opposée, le déroulement … Passons dès maintenant au vif du sujet et surtout, bonne lecture !
Les forces en présences
Tout comme Gergovie, Alésia vit s’opposer les romains et les gaulois. Les romains étaient représentés par Jules César et les Gaulois par Vercingétorix mais aussi par d’autres gaulois : Commios, Eporedorix, Viridoramos et Vercassivellaunos. En terme de nombre, les romains comptaient entre 10 et 12 légions ce qui équivaut environ à 60 000/72 000 hommes et ils comptaient aussi dans leurs rangs la cavalerie germanique. De leur côté, les gaulois étaient 80 000 à être assiégés et selon les dires de César, l’armée de secours comptait 240 000 hommes.
Le contexte
Lors de la bataille de Gergovie, les romains subirent une cuisante défaite et furent obligés de fuir. César afin de cacher sa fuite décide de partir vers le Nord afin de faire comme s’il venait en aide à Labienus, un commandant romain livrant bataille dans le Nord. Toutefois, lorsque les romains furent assez loin de l’oppidum de Gergovie, ils repartir vers le Sud, en direction de Rome. Mais avant de réellement partir de la gaule, César décida de concentrer toutes les légions se trouvant en Gaule. Ainsi, lui et ses 6 légions se regroupèrent avec les 4 légions de Labienus, plus deux autres légions de réserve. Une fois cela fait et sentant la révolte parmi les peuples gaulois enfler, il décida de partir en direction de Rome. Les romains s’arrêtèrent en chemin sur le territoire des Lingons, un peuple gaulois resté fidèle à Jules César, afin d’attendre l’arrivée de la cavalerie germanique et de rentrer à Rome de manière plus sûre. Une fois cela fait, ils reprirent leur route vers le sud et arrivèrent sur le territoire des Allobroges.
De son côté, Vercingétorix, se sentant puissant d’avoir vaincu César décida de se lancer à sa poursuite. En effet, voyant les légions fuirent vers le Sud, il décida de les massacrer dans une dernière bataille avec une attaque surprise dans une plaine. Ainsi, 15000 cavaliers gaulois répartis en trois groupes prirent d’assaut l’armée romaine. De plus, les cavaliers gaulois étaient soutenues par 80 000 gaulois qui attendaient en retrait. César envoya alors au combat la cavalerie germanique. Cette dernière mit en déroute la cavalerie gauloise. Vercingétorix fit alors replier tous les gaulois sur l’oppidum d’Alésia. Dans la course, 3000 gaulois furent tués. Une fois le repli finit, les gaulois s’enfermèrent sur l’oppidum et ainsi débuta le siège d’Alésia.
Les enjeux
Tout comme pour Gergovie, ici les enjeux étaient extrêmement importants, aussi bien côté gaulois que côté romains. En effet, pour les gaulois cela permettrait de battre une bonne fois pour toutes les romains et donc de les envoyer hors de la Gaule. Ainsi, les gaulois auraient le dessus sur les romains. Pour les romains, cela leur permettraient d’en finir avec la révolte gauloise et d’asseoir leur suprématie sur les gaulois.
De ce fait, la défaite était hors de question aussi bien pour Jules César que pour Vercingétorix.
Le siège
Le lieu :
Tout comme pour Gergovie, le lieu d’Alésia resta longuement discuté mais suite à des fouilles archéologiques, on peut placer le lieu du siège d’Alésia à la petite commune de Alise Sainte Reine en Côte d’Or.
Le déroulement :
C’est donc en Juillet – 52 que les gaulois se retranchèrent à Alésia et que le siège commença. En effet, César fut obligé de faire un siège car comme les gaulois étaient en supériorité numérique, une confrontation directe n’était pas la meilleur option. Le siège était donc la meilleur possibilité.
Les fortifications :
Afin de mener à bien ce siège, César fit ériger des fortification et des défenses. Ainsi, il entoura la ville d’une ligne de défense d’environ 15 km. Cette ligne commençait par un fossé de 4.50 mètres de profondeur rempli d’eau, accolé à un remblai de 3.50 mètres de haut, sur lequel était posée une palissade érigée de pieux. Cette ligne était pourvue de tours séparées des autres de plus ou moins 24 mètres. Devant ce fossé, il y avait un second fossé de 4.50 mètres de profondeur et autant de largeur. Devant, les deux fossés se trouvait un troisième fossé de 1.50 mètres de profondeur pour 6 mètres de largeur. Toutefois, celui-ci n’était pas rempli d’eau mais de troncs d’arbres dont les branches avaient été taillées en pieux. Aussi, devant les fossés étaient disposées huit rangés de trous en forme d’entonnoir au fond desquels se trouvaient des pieux, le tout camouflé par de la végétation. Enfin, devant les entonnoirs se trouvaient des pieux enterrés. Cette ligne de défense était construite en direction de la ville et permettait ainsi, d’enfermer les gaulois. Aussi, pour se protéger, les romains érigèrent une ligne similaire de 20 km, en direction de l’extérieur.
Durant la construction, les gaulois ne restèrent pas sans rien faire et attaquèrent les romains. Ceci se solda par un échec de la part des gaulois et ces derniers décidèrent alors de faire venir une armée de secours.
Entre-temps, les assiégés commencèrent à manquer de vivre et ils furent donc obligés de faire sortir de la ville toutes les personnes ne pouvant rendre service. Ainsi, les enfants, les personnes âgées, les malades et les femmes furent expulsés de la ville et se retrouvèrent entre les deux fortifications. César, refusant de les nourrir, les malheureux moururent de faim ou furent massacrés.
Les batailles :
Enfin, à la fin septembre – 52, l’armée de secours arriva. Elle se composait de 240 000 soldats selon César. Voyant les secours présents, l’assaut des gaulois fut donné par deux fois. Cependant, les romains parvinrent à les repousser. Un troisième assaut est alors donné. Lors de celui-ci, la bataille est serrée et l’issue incertaine. Les défenses romaines tombent mais l’armée de secours gauloise, voyant ses troupes décimées, décide de s’enfuir. Les assiégés se replient dans la ville une dernière fois et n’ont plus de solution, ils doivent se rendre.
Ainsi, Vercingétorix fit parer son cheval et avec les plus belles armes disponibles, sorti de la ville et se rendit jusqu’à César, devant lequel, il jeta ses armes, symbole de sa reddition. Suite à cela, Vercingétorix sera emprisonné à Rome, les Eduens et les Arvernes furent mis à part afin de servir pour de prochaines conquêtes et les gaulois restant furent distribués parmi les légionnaires comme esclaves (un par légionnaire).
Concernant la fin de Vercingétorix, les avis divergent. En effet, il aurait été exécuté en 46 av J-C lors d’un défilé de Jules César ou aurait été étranglé la même année en prison par la volonté de César. Cependant, les deux ennemis se respectaient et c’est pourquoi selon certains historiens, qu’une telle mort n’aurait pas été acceptée par Jules César, à moins qu’elle n’ait été faite contre sa volonté. Pour d’autres, il aurait été placé dans une villa et aurait été assassiné par le Sénat.
Conséquence du siège d’Alésia :
Quoi qu’il en soit, cette bataille eut pour conséquence la démonstration de la force romaine et de leur expérience des combats. Aussi, cela permis à César de régner une bonne fois pour toutes sur la Gaule et marqua probablement l’apogée de sa puissance
Voilà, c’est maintenant la fin de cet article. J’espère qu’il vous aura plu et qu’il vous aura appris des choses. Aussi, dites-moi dans les commentaires si vous avez aimez ce genre d’article et si vous voudriez que je raconte le déroulement d’autres batailles. Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’années. A dans deux semaines !
Article précédent : gergovie
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Merci,j’ai beaucoup aimé, beaucoup de details qui me manquaient
Bonne soirée
Merci beaucoup pour le commentaire, c’est très gentil
Bonne soirée